Stage de sytema à Marseille le 11-12/02/2017 avec Aziz de Systema Grand Nord

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La vague comme le bâton rendent plus perceptible le rapport de tension et de relaxation propre à tout mouvement. Pour la bâton, c’est évident : il est rigide et ne peut se détendre (à la limite, se briser). Par conséquent, il permet de mieux mettre en lumière la relaxation nécessaire pour le manipuler, l’éviter, absorber les chocs, etc. De plus, il permet de visualiser, parce qu’il les dessine dans l’espace, les trajectoires d’attaque et les lignes selon lesquelles se déplacer pour s’échapper. Le bâton sera ainsi moins une arme qu’il faudrait apprendre à manier ou à affronter qu’un outil pour développer la sensibilité, la relaxation et le mouvement.
La vague touche les mêmes aspects que le bâton, mais de façon interne : il y a en chacun de nous un certain rapport de mouvement et de repos, qui se double d’un rapport de tension et de relaxation. Un corps n’est jamais entièrement en mouvement ni entièrement immobile, jamais complètement tendu ni complètement relâché. La plupart d’entre nous viennent au Systema tellement tendus que nous ne parvenons pas à comprendre comment nous relâcher. La vague constitue justement une étape entre une trop grande tension générale, qui empêche le mouvement efficace, et un état optimal de relaxation, que nous atteindrons peut-être un jour. Il s’agit en effet avec la vague de se servir de sa propre tension mais en la limitant – en la faisant circuler dans le corps et en lui donnant une orientation précise. Comme le bâton est un obstacle externe qui nécessite notre relaxation, la tension est un obstacle interne qui nous impose de nous relâcher pour l’utiliser à nos fins. De même que le bâton permet de visualiser les lignes d’attaque et de défense en dehors du corps, la vague rend visible les lignes qui structurent le corps.

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